Là où on se plante, on pousse

Je crois en un monde où les femmes sont empouvoirées, libres et visibles. Un monde où elles prennent la parole sans attendre qu’on la leur donne.

Ce monde, il existe quelque part dans ma tête et dans mon grand « why ». Je ne savais pas qu’il existait aussi dans la réalité, au 4 rue Matrognard, dans les bureaux du VentureLab.

Avant juin 2023, ce monde existait pour Marine Ledoyen (coordinatrice du programme). Elle l’a préparé, planifié et organisé. Puis, elle est allée à la rencontre de ses futures habitantes. Des Graines, qui n’avaient pas encore éclos. Des femmes, convaincues par l’idée que leur monde à elles serait l’entrepreneuriat, l’indépendance. Et tout ce que cela implique : la solitude des solopreneures, les money talk « vulgaires » dans la bouche des femmes, le dilemme de fixation des tarifs, la peur d’assumer ses prix et sa valeur, le syndrome de l’imposture, l’invisibilisation, la paralysie de l’autopromotion, le casse-tête de la multicasquette.

Des femmes comme moi. Je suis entrepreneuse, et avant de recevoir l’appel de Marine, j’étais une entrepreneuse déçue, une entrepreneuse épuisée. Mais j’ai dit oui. Et je suis devenue une Graine de Changement. Et ce qu’il s’est passé ensuite était assez magique. J’ai rencontré les autres Graines de Changement. Sarah, Jehanne, Gaëlle, Charline, Charlotte, Pauline, Adeline, Aline, Nadège, Pauline, Khadija, Anisa, Caroline, Clara, Fleur, Lilou, Mélanie, Perrine, Roxane, Titiana.

Toutes des Graines de Changement, c’est pousser là où on s’est plantées, c’est semer pour récolter et surtout, c’est nourrir pour renforcer.

Un programme d’accompagnement et de renforcement pour les femmes entrepreneuses durant un an. Un chemin, où développement personnel et professionnel se mêlent pour ne former qu’un : l’alignement. Parce qu’une entreprise qui va bien, c’est une entrepreneuse qui va encore mieux.

Alors, au fur et à mesure des workshops et des échanges, on a foutu un gros coup de pied dans les sujets qui fâchent. On a parlé d’argent et d’échecs, de maternité et de solitude, des rêves qui tournent mal, de ceux qui tournent mieux et d’utopies. Et qu’est-ce que ça fait du bien. Ça fait du bien de se libérer de l’image lisse et parfaite de la #GirlBoss d’Instagram, des clichés des posts Linkedin, de la vie parfaite de Pinterest et des croyances limitantes.

C’est ça, une Graine de Changement. C’est une entrepreneuse inspirée et motivée par des rôles modèles féminins, qui connaît ses quatre saisons entrepreneuriales, qui incarne sa raison d’être et qui a dit « bye bye » au syndrome de l’imposteur (il vient parfois prendre des nouvelles, mais ne reste jamais bien longtemps). Une entrepreneuse dans son flow, passionnée sans se brûler, maîtresse de son temps, et en lien direct avec sa cible.

On a choisi de lever les tabous et de tomber les masques directement. Je vous le disais, c’était magique. On a pleuré, on a ri, on s’est soutenues et on a créé de vraies connexions. On a trouvé des business besties, des amies, des partenaires. Mais avant tout, des femmes, qui se sont réunies pour créer quelque chose de plus fort, de plus grand qu’elles. Et c’est là que la magie a opéré : je suis redevenue une entrepreneuse passionnée.

Je crois en un monde où les femmes sont empouvoirées, libres et visibles. J’y crois maintenant. J’y crois parce que je l’ai vu, j’y ai vécu, j’y crois parce que nous l’avons créé.

Sara Martin Garcia (Graine de Changement et fondatrice du média NICOLE)