Enfant, je rêvais de devenir une femme confiante, capable de réaliser de grandes choses. Je me voyais tantôt pédiatre, tantôt journaliste. Ces métiers semblent bien différents et pourtant, un point commun les relie : le sens. Une chose était sûre, mon rêve était de me sentir utile, de savoir pourquoi je me lève le matin. Aujourd’hui, si je pouvais parler à l’enfant que j’étais, je lui dirais de croire en ses capacités et de persévérer pour atteindre ce sens.
Je rêve d’un monde où les femmes ne sont plus confrontées au plafond de verre, où elles sont écoutées et non regardées, où elles sont considérées comme le parfait égal de leurs homologues masculins. Si nous poussons la réflexion plus loin, je rêve d’un monde où chaque personne peut devenir ce qu’elle veut, sans que la société dans laquelle nous évoluons soit un frein.
Qu’y a-t-il de plus gratifiant que de savoir que ce que l’on fait rayonne au-delà de notre bien-être personnel ? Cette vision de la vie et du travail alimente mes actions. Si j’aime ce que je fais, je suis dans le bon. Si je ressens que mon travail a un impact pour les autres, l’objectif est atteint. Suivre ses rêves implique du travail, de la motivation et surtout, du sens. Dans l’aventure entrepreneuriale, les instants de doute peuvent persister. Parler à notre enfant intérieur aide à se recentrer sur l’essentiel : Pourquoi je fais ce que je fais ? Comment puis-je le faire ? Qu’est-ce que mon projet ?
“Nourrissez vos rêves et vos doutes crèveront de faim” est la boussole qui m’aide à me réorienter.
En tant qu’entrepreneure, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Les moments de doute, d’échec, de remise en question sont nombreux. Ils peuvent sembler effrayants, mais sont pourtant essentiels pour avancer sainement. Je crois que rien n’arrive au hasard. Sachez saisir le positif de chaque situation.
J’aime croire que le positif attire le positif. Cela ne veut pas dire que je ne m’autorise pas des moments down. Ceux-ci sont importants pour faire le point et se recentrer sur notre raison d’être. Une fois cela fait, mon optimisme est reboosté et ma motivation ne peut être que prête pour de nouvelles aventures.
À l'adolescence, je voulais être pilote de chasse, c'était l'époque de Top Gun. Ensuite, comme en opposition, je me suis toujours dit que je ne voulais pas faire le job de mes parents, qui étaient tous les deux médecins, et que j'ai vu travailler tous les jours jusqu'à pas d'heure.
J’ai toujours voulu une vie plus libre et plus équilibrée et je me suis toujours dit que cela passait par l'entrepreneuriat.
Aujourd'hui, le pédigrée de mes parents m'a quand même rattrapé, car j'applique mes apprentissages de vie à accompagner les entrepreneurs, et surtout l’humain derrière l'entrepreneur, avec ses envies, ses peurs et ses doutes.
J'ai l'habitude de dire que l'entrepreneuriat est un chemin de développement personnel, celui qui ne veut pas se remettre en question ne doit surtout pas entreprendre.
Je rêve d'un monde où plus de personnes sont à leur place, dans des endroits et activités qui valorisent leurs talents. Je rêve d'un monde où on court moins et où on vit plus.
Le parcours entrepreneurial est une aventure semée d'embuches, qui peut parfois être mal vécue. Aujourd'hui, je me vois comme un compagnon de route afin que les entrepreneurs puissent apprécier le chemin tel qu'il est, prendre du recul et comprendre que l'aventure est le chemin et que le chemin c'est la vie. Ils et elles ne sont pas seuls.
L'entrepreneur est quelqu'un qui ose rêver d’un avenir différent et qui est optimiste sur sa capacité à être un acteur de cet avenir. L'entrepreneur doit oser être optimiste, en accord avec sa raison d'être, afin de construire les fondations de sa maison, qui résisteront aux tempêtes et aux bourrasques qui vont arriver. L'optimisme crée une énergie communicative, qui est contagieuse et qui donne envie de suivre.
En innovation et en entrepreneuriat, il est critique d'agir et d'expérimenter, car la vérité est que personne ne sait à l'avance ce qui va marcher ou pas. L'optimisme donne la force d'agir, même si on n'est pas certain du résultat.
Attention, cependant, à ne pas confondre optimisme avec aveuglement. L'optimiste doit être persuadé que la bonne action à faire maintenant est celle-ci et que cela va l’amener plus près de son rêve, mais il doit s'entourer pour regarder objectivement les résultats et adapter son plan.
Finalement, je dirais que l'entrepreneur doit être optimiste dans sa croyance que ce qu'il est en train de faire fait partie d'un plan global qu'il ne connaît pas encore et qui l'amènera à ses futures aventures passionnantes.
Ta casquette d'entrepreneur n'est qu'une casquette parmi d'autres casquettes. La vie est un tabouret à plusieurs pieds. Le piège, pour tout entrepreneur, est de confondre son identité avec son projet. De placer la réussite de son projet en critère de succès pour sa vie. Faire cela, c'est mettre tous ses œufs dans le même panier et la pression peut devenir énorme sur ses épaules. L'optimisme se cultive au jour le jour. J'ai l'habitude de noter 3 gratitudes par jour pour orienter mon cerveau à voir le positif. Cela passe par des petites choses comme une bonne réunion avec son coach au VentureLab, un prospect qui a été enthousiaste, un appel que j'avais peur de donner et je l'ai quand même fait. Focus toi sur ce que tu contrôles, et apprends à lâcher prise sur le résultat final que tu ne contrôles pas.
Et si j’étais conducteur de train... Heureusement ou malheureusement, je ne suis finalement pas parti dans cette voie !
La magie d’un rêve est son caractère unique, éphémère et presque irréel. Je parlerais plutôt de vision : que nos sociétés soient intimement convaincues que nous ne sommes rien sans la nature. Notre santé, nos activités, nos ressources ou encore notre écosystème de vie quotidienne tournent avec des éléments naturels. La technologie ne remplacera jamais l’émotion que l’on peut avoir au contact du vivant proche ou lointain. Sans resserrer nos liens avec le monde vivant, on ne règlera pas les enjeux mondiaux actuels.
Ici encore, parlons de vision et pas d’imagination. Nous y arriverons, c’est sûr. La question est : quand? C’est donc inclus dans ma motivation entrepreneuriale depuis le début de mon aventure : nous reconnecter à la nature. Au plus je diversifie les façons d’y arriver, au plus mon entreprise sera susceptible d’atteindre différents publics ; car mon ambition n’est pas de convaincre une personne convaincue, mais de convaincre toutes les autres.
Je ne suis pas optimiste de caractère, mais il faut bien puiser son énergie quelque part...
Le quotidien d’une personne qui entreprend, ce sont les imprévus au sens positif ou négatif du terme et dans tous les domaines. C’est aussi la capacité de décision petite ou grande dans tous les contextes et parfois à très courts délais.
Pour mener le bateau correctement, il faut y consacrer beaucoup d’énergie. Ce sont les succès qui nous alimentent, et dans le cas où nous sommes dans des phases d’incertitudes, c’est l’optimisme et l’envie. Cependant, cela doit être de l’optimisme «justifié » et alimenté par des pairs. Il est évident que dans le cas où nous prenons un mauvais chemin, il faut aussi savoir se remettre en question et ne pas rester dans le déni.
Je crois en la vision de mon entreprise et ses activités. Cela donne du sens à ce que je fais. C’est aussi ça l’optimisme. Je m’entoure aussi. Déjà, nous sommes deux co-fondateurs avec Grégory Mahy. Cela permet de partager et d’avoir toujours une voix plus optimiste que l’autre. Après, j’ai des coaches, des amis, de la famille et des contacts de mon réseau professionnel qui me motivent et me soutiennent dans l’aventure. Dans une certaine mesure, les réseaux et les conférences permettent d’avoir un retour sur ce que l’on fait et quand c’est positif, cela alimente notre optimisme. Mais il faut le renouveler très régulièrement.
Et si je devenais un super inventeur pour inventer des trucs super cool qui aident les gens et les rendent super heureux ?
Une humanité faisant preuve collectivement de plus de discernement pour co-exister « avec la planète » et non pas « sur la planète ». Pour faire preuve de discernement afin de prendre les bonnes décisions dans l’intérêt de l’individu, du collectif et de la planète, les humains doivent être libérés de leurs peurs. Insécurité, peur de manquer, peur de l’autre, manque de sens, manque de joie, peur de souffrir. Toutes ces peurs entraînent de fortes inquiétudes sur les choix électoraux qui vont avoir lieu en 2024, car 50% de la population mondiale est appelée aux urnes.
Mon rêve est une humanité qui gère ses peurs et décide d’un avenir lumineux.
Je n’avais pas vraiment fait le lien jusqu’à me poser ces questions, mais force est de constater que j’ai toujours créé, non pas des inventions technologiques, mais des modèles, outils et méthodes pour aider les humains au sein des entreprises à mieux gérer les situations difficiles et s’adapter à l’évolution du monde. J’en ai fait une entreprise qui s’appelle Convidencia pour accompagner les autres entreprises et leurs équipes.
L’optimisme d’un entrepreneur est intrinsèquement lié à la foi dans son projet. Et comme toute chose, ça vacille tout du long du projet. Heureusement cela se travaille et se nourrit au quotidien. Il y a une dizaine d’années, j’avais écrit cette bafouille : “L'entrepreneur est animé par 2 énergies, la foi et la peur.” Je la trouve toujours d’actualité aujourd’hui, peut-être même encore plus.
La foi transcende la peur en un mouvement puissant pour la réalisation du projet.
La peur ne peut pas contraindre la foi. C'est quand l'énergie de la foi diminue que la peur s'installe et peut prendre le pas. S'installent alors le doute, la frustration et la déprime.
À tous mes amis et amies entrepreneurs et fondateurs d'entreprise, ne vous posez pas la question de comment ne plus douter ou sortir de la peur. Travaillez à regagner la foi dans votre projet !
Ceux qui me connaissent seront amusés de ma réponse : « J’ai un modèle pour cela ». Que j’ai partagé par ailleurs l'année dernière lors de la conférence « Entreprendre pour sauver le monde, quelle pression ! » au Sommet des Entrepreneurs du VentureLab.
Je travaille quotidiennement à nourrir 5 questions : ai-je assez de compréhension, ai-je assez de capacité, ai-je assez de sens, ai-je assez de plaisir, ai-je assez d’apaisement ? Si un de ces axes est un peu à plat, je mets prioritairement de l’énergie pour le regonfler. Je l’appelle le compas de la sérénité. Et ça me permet réellement de rester lucide, motivé et plein d’entrain même dans les moments les plus délicats.