Ca y est, après quelques (ou longues) années d’études, tu as enfin décroché ton diplôme, marquant la fin officielle de ta scolarité. Et on ne peut que te féliciter pour cette étape de franchie. Cette réussite, tu l’as d’ailleurs bien fêtée : entre les fêtes estudiantines de fin d’année, les multiples descentes dans le carré et les premiers barbecues d’été.
Et puis, un beau matin, tu émerges du sommeil profond duquel tu viens tout juste de t’extirper et cette question lancinante te revient comme un boomerang en pleine tronche : « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de mon avenir ? ». Ben oui, après cet été qui promet d’être merveilleux, c’est quoi au juste, ton plan ?
Une chose est sûre, l’entrepreneuriat t’attire : concrétiser tes idées, être ton propre patron ou encore impacter positivement le monde qui t’entoure sont des choses qui te font vibrer. Tu as peut-être déjà un petit pied dedans (tu concrétises petit à petit ton projet depuis plusieurs mois), ou tu n’en es encore qu’au stade de l’idée et tu ne sais pas par où commencer.
❥ Tu as une idée de projet en tête et tu te poses mille questions : « Par où commencer ? Suis-je vraiment légitime, à mon âge et sans expérience, à devenir entrepreneur ? Qui peut m’aider ? Existe-t-il des structures pour m’accompagner ? Comment faire au niveau financier ? Tu es novice en la matière et tu te demandes comment font tous ces types de la Silicon Valley.
❥ Tu as l’idée & tu planches déjà dessus depuis un moment. Tu es sans doute ce qu’on appelle « un étudiant entrepreneur ». Maintenant que tu es diplômé, comment comptes-tu t’y prendre ? T’impliquer à 100% dans la mise en place de ton projet et larguer les amarres ? Ou combiner travail à mi-temps et mise en place de ton projet d’entreprise ?
Inspire un bon coup et plonge dans cet article, on t’y propose quelques pistes pour voir plus clair ⬇️
Quel que soit ton choix, celui-ci n'est pas définitif
Si la situation ne te convient pas, tu pourras toujours te réorienter : reprendre un job, quitter ton job, demander de passer à temps partiel … Accorde-toi le droit à l’erreur !
Entre les pressions et les attentes de ta famille, des amis, de la société, rappelle-toi que l’un des plus grands regrets des personnes en fin de vie, est le suivant « J’aurais aimé avoir le courage de vivre une vie fidèle à moi-même, et non celle que les autres attendaient de moi ».
Romain Simar (fondateur de CopySim & 1er Etudiant-Entrepreneur accompagné par le VentureLab) :
« Quand j’ai fini mes études, mon papa me poussait à me mettre à temps plein sur ma start-up, alors que ma maman me disait »tu as fait 5 ans d’HEC, tu ne veux pas aller travailler dans une boite de consultance ? ». Je n’ai qu’un seul conseil : un an dans une vie, c’est très court. Si tu as envie de développer ton projet, prends un an et fonce ! Tu as peu à perdre et tout à y gagner ! ».
Saliou Sarr (fondateur de SOS Maths)) : « A force d’entendre les réflexions »protectrices » de ma famille et leurs peurs vis-à-vis de l’entrepreneuriat, j’ai commencé à douter et je me suis alors tourné vers mon coach. J’ai décidé d’entreprendre à un autre rythme, en combinant un emploi à temps plein avec la mise en place de mon projet entrepreneurial. J’ai confiance en ce projet et je n’abandonnerai pas. »
Garantis-toi de quoi vivre (un peu quand même)
C’est sûr, combiner le développement de ton projet et un autre job t’apporte une certaine sécurité financière. Cela permet même à certains de réinvestir l’argent gagné dans leur projet. Grâce à ce job, tu peux réaliser d’autres dépenses ou investissements à la place de ta rémunération.
Tu souhaites entreprendre à temps plein ? Nous te conseillons de prévoir au grand minimum de quoi vivre pendant 6 mois : un vrai filet de sécurité ! La recherche de financement via une levée de fonds peut également être une solution !
Zoé Boisson (co-fondatrice et CEO de Flowchase) : « J’ai travaillé à temps plein pendant 6 mois en économisant un maximum pour m’auto-financer jusqu’à la première levée de fonds : une période transitoire qui devait durer 6 mois, sauf qu’en réalité, ça a pris 11 mois. J’ai également emprunté un peu d’argent au sein de mon réseau. »
Rémi & Nicolas (fondateurs de Zeiko) : « En juin 2021, on a eu notre diplômé d’ingénieur civil. Bien que les offres d’emploi étaient attractives, on a décidé de se lancer à temps plein sur le projet pendant un an, notamment grâce à l’aide nos parents chez qui nous vivons toujours. »
Et dans cette jungle, ce n'est pas simple de s'y retrouver
Tu as décidé de sauter le pas et de développer ton projet ? Il existe des aides financières et un tas de structures pour t’accueillir et t’accompagner. Ton allié pour trouver LA structure qui te correspond en fonction de ton statut et de tes besoins ? Le 18.90 ! C’est la porte d’entrée régionale d’information et d’orientation pour les entrepreneurs wallons. Ce service a un double objectif :
🚌 Pour aller plus loin :
Le mental breakdown tu n'auras pas
C’est un fait : tu auras moins de temps à consacrer au développement de ton entreprise. Tu as peut-être peur de passer à côté de quelque chose ou de ne pas réussir à tout combiner ? Jongler avec différentes activités nécessite une certaine organisation … Et une belle connaissance de soi et de ses limites, que tu dois toujours garder en tête.
Attention à l’apparition du point de rupture où il devient intenable de tout combiner : lorsque de nouvelles opportunités entrepreneuriales incompatibles avec ton travail apparaissent ou lorsque ton entreprise présente une belle croissance, il devient difficile de dire stop … La santé mentale avant tout : n’oublie pas de ne pas t’oublier.
Romain Simar : « Au début, ça va… Mais ensuite, mon entreprise a pris de l’ampleur et nécessitait une implication à hauteur d’un temps plein (voire un gros temps plein, par moments ) tout en combinant un 4/5 comme salarié. Cela devient alors trop compliqué … Je voyais toutes les opportunités que je ratais en n’étant pas à temps plein dans mon entreprise. J’ai donc pris la décision de démissionner pour développer mon activité à part entière. »
Thomas Mémurlin (co-fondateur et CEO du Huggy’s Bar) : « Le Huggy’s Bar avait très bien commencé, on avait envie d’être plus présents, qu’uniquement tôt le matin avant le boulot ou en rentrant le soir. A un moment donné, on s’est rendu compte que c’était notre projet de vie. On a alors quitté notre boulot lorsque le concept du Huggy’s avait assez mûri et qu’on était en mesure de l’emmener au prochain niveau. »
Être salarié d’une entreprise peut t’apporter un sentiment d’appartenance à une communauté. Si tu entreprends seul et à temps plein, prends garde au sentiment d’isolement ou de solitude qui peut s’installer. Heureusement, des solutions existent ! A la place de travailler seul chez toi non-stop ou dans un bureau, prends place dans un espace de coworking… sans abuser de la papote à la machine à café ! La Région Wallonne t’aide même à sauter le pas à coût réduit.
🚌 Pour aller plus loin :
Et la nécessité de parler franchement !
Vous souhaitez entreprendre en team ? Avant de terminer vos études, prévoyez une discussion profonde et sincère au sujet de vos ambitions respectives. Certains ont envie d’y aller à fond, d’autres veulent goûter au monde du travail et faire leurs armes comme salariés ou encore voyager. Pas de jugement autour de la table ! On vous le promet : ne pas en parler et faire l’autruche, c’est vous tirer une balle dans le pied dès le début.
Mais alors, que faire concrètement ? Après cette discussion franche, on vous conseille de créer ou d’adapter votre pacte/convention de co-fondateurs. Quelle seront vos disponibilités et engagements respectifs pour le projet ? Quels seront vos rôles ? Qui prend quelle décision ? Quels rituels allez-vous mettre en place ? Si l’un de vous travaille comme salarié, comment peut-il aider l’autre qui s’est engagé à 100% pour construire la start-up ?
Julien Jamar de Bolsée (co-fondateur et gérant de Kaméo Bikes) : « C’est grâce à l’aide de mes trois co-équipiers qui travaillaient comme salariés sur le côté, que l’on a pu se permettre de me rémunérer à temps plein sur le développement de notre projet, à la sortie de mes études. »
🚀 Je me lance à temps plein sur mon projet
💼 Je m’engage à temps plein comme salarié tout en continuant mon projet sur le côté
⚖️ Je prends un temps partiel pour continuer le développement de mon projet :
Donne-toi l’opportunité de faire ce que tu AIMES véritablement !
Et si tu as besoin d’être conseillé(e), aiguillé(e), le VentureLab est à ta disposition pour t’aider !