Je me lance !
4/4/2023

Laurent Halmes, fondateur de Bring Back

Originaire d’Eupen, Laurent Halmes a 29 ans, et a étudié la gestion, avec un master spécialisé en entrepreneuriat. Il a été accompagné par le VentureLab pour son projet Bring Back, une solution d’emballages en verre consignés. Focus sur ce jeune entrepreneur audacieux. 

Laurent, tu es le fondateur de Bring Back : qu’est-ce qui t’a poussé à développer ce projet ? 

J’ai toujours eu envie d’entreprendre en mêlant deux dimensions : l’innovation, pour sortir des sentiers battus en proposant de nouveaux modèles, et l’envie d’apporter une plus-value sociétale. J’ai toujours été sensible à l’écologie et à la préservation de notre planète, et je suis touché par tout le mal que nous lui faisons en l’habitant. 

Il y a deux ans, j’ai quitté mon boulot pour voyager en Asie. J’y ai été marqué par la pollution, qui est particulièrement visible là-bas. Forcé de rentrer en Belgique à cause de la crise sanitaire, j’ai commencé à me renseigner sur les solutions pour réduire la pollution. J’ai découvert plusieurs études sur la réutilisation des emballages en verre qui permet, lorsque l’on respecte certaines variables, d’être cinq fois plus écologique que la bulle à verres. Pourtant cette solution est encore très peu utilisée ! De là est né mon projet Bring Back, qui propose des emballages en verre réutilisables. 

Parlons un peu de Bring Back ! Comment ton projet fait-il bouger les lignes ? 

L’enjeu, lorsqu’on propose de nouvelles solutions, c’est de les rendre accessibles : on peut venir avec les meilleures idées du monde, si celles-ci ne sont pas adoptées à une échelle suffisante, alors l’impact reste très faible.

Or ici, Bring Back propose une solution « clé-sur-porte » qui permet aux producteurs de se concentrer sur leur métier, la production et la vente, plutôt que d’investir eux-mêmes de l’énergie et de l’argent dans l’achat d’une laveuse. On facilite l’accès à ces emballages en verre réutilisables, ce qui réduit la quantité de déchets, et donc de CO2 émis. Actuellement, on est en train de monter le premier centre de lavage mutualisé qui, en tournant à pleine capacité, permettra d’épargner 3000 tonnes de CO2 ! 

Quel a été l’impact des événements récents, tels que la crise sanitaire et les inondations, sur ton projet et ton envie de le mener à bien ? 

J’ai été profondément marqué par les inondations du mois de juillet 2021. On vit sur une planète qui brûle, on le sait. On s’informe, on en parle de plus en plus... Pourtant, dans nos actions au quotidien, on continue à l’oublier. Je viens d’Eupen, où la Vesdre se jette dans l’Ourthe, pour finir dans la Meuse. La Vesdre, cette petite rivière dans laquelle je jouais quand j’étais enfant et dont le niveau a grimpé en juillet dernier ! Ça a été un électrochoc. Lorsqu’un événement nous touche directement, ça matérialise le fait que notre planète a des problèmes. Ça m’a conforté dans l’envie d’agir et de mener à bien mon projet. 

Comment encourager celles et ceux qui, comme toi, veulent faire bouger les lignes et avoir un impact positif sur notre planète ? 

Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer : le monde continue de tourner, les manières de penser et de fonctionner changent et apportent avec elles de nouveaux business models, de nouvelles solutions pour le quotidien, et donc, de nouvelles opportunités entrepreneuriales ! 

Isaline Thirion - CHARGÉE D’ACCOMPAGNEMENT JURIDIQUE ET FINANCIER AU VENTURELAB 
Je veux en savoir plus sur Bring Back !

Et si ceci vous intéressait aussi ?