La construction de votre entreprise passe forcément par l’identification des ressources qui lui permettront d’être pérenne. Quelle que soit la raison d’être de votre projet, votre vision et l’impact de votre entreprise sur le monde, votre stratégie de financement est essentielle pour lui permettre de réaliser ses ambitions, aujourd’hui et sur le long terme.
Il s’agit non seulement d’identifier un modèle économique viable mais aussi de trouver les financements nécessaires au développement de votre activité pour pouvoir ainsi stabiliser ou accroître l’impact de votre entreprise.
C’est un parcours sur lequel il n’est pas toujours simple de s’orienter : les acteurs sont nombreux (citoyens, business angels, fonds d’investissement privés ou publics, organismes de crédit, fondations et pouvoirs publics…) et interviennent à différents stades de développement, dans des secteurs thématiques et géographiques divers, via différents produits(prêt, capital ou don)… S’il n’y a pas de « solution miracle » ou de structure unique, il existe par contre quelques éléments clés de réflexion.
La raison d’être de votre entreprise sera votre boussole tout au long de votre parcours : c’est sa vocation fondamentale, l’idéal que vous poursuivez et la façon dont votre entreprise y contribue. Quelles que soient vos ambitions, vous devrez vous assurer pour les réaliser que votre entreprise dispose en permanence de moyens économiques suffisants. C’est pourquoi, de tous vos indicateurs, « la trésorerie est reine » :aucune entreprise, peu importe son modèle économique ou sa forme juridique, ne eut se permettre d’en négliger le suivi.
Comment veiller au grain, pour vous assurer que l’entreprise dispose en permanence des moyens financiers nécessaires à la poursuite de ses activités ?
1. Vous allez commencer par construire et articuler les différents éléments-clés de votre modèle économique et vous assurer qu’il repose sur une proposition de valeur désirable, faisable et viable. Au VentureLab nous vous encouragerons toujours à tester au maximum vos hypothèses sur le terrain et ce, avant même d’investir trop d’énergie dans le développement de votre solution.
L’objectif est double :
2. À mesure que les différents éléments s’articulent et se vérifient, vous pourrez alors traduire votre stratégie d’entreprise dans votre business plan, votre roadbook pour atteindre vos ambitions : il décrit l’ensemble de votre projet, les éléments clés de votre modèle économique et les hypothèses sur lesquels il repose.
3. Une fois que votre modèle économique se dessine clairement, avec des hypothèses fiables qui laissent entrevoir une structure viable et une stratégie d’ensemble qui semble « tenir la route », celui-ci peut être traduit dans un plan financier. Son but ? Fournir :
4. Votre plan financier vous permet d’identifier précisément le financement nécessaire dans la phase de lancement ou de développement de l’entreprise, pour atteindre vos prochains grands objectifs. Vous pouvez alors envisager les sources de financement potentiellement accessibles et adaptées au projet, pour construire une stratégie de financement qui vous permettra d’avancer en ligne avec vos attentes et vos ambitions.
Il existe en fait seulement quatre grand produits de financement : l’auto financement, les subsides et dons, la dette et le capital. Ces produits sont le terrain de jeu d’une multitude d’acteurs qui interviennent sous différentes conditions et ont chacun leurs solutions propres, avec leurs avantages et inconvénients.
📈 Comment construire une stratégie de financement adaptée et résiliente ?
La combinaison de différents financements vous permet de bénéficier des apports propres à chaque partie prenante (financement, expertise, réseau…) mais aussi de bénéficier de l’effet de levier généré par ces différentes sources qui se renforcent mutuellement. Face aux enjeux politiques et sociétaux qui évoluent, cette diversité peut aussi être source de résilience puisqu’elle vous permet de « ne pas mettre toutes vos billes dans le même panier ». Votre stratégie de financement est donc un choix véritablement stratégique, directement lié aux différents paramètres clés de l’entreprise : elle est fonction du contexte de l’entreprise (stade de développement, secteur, zone géographique, montants recherchés…), de vos attentes en tant que fondateurs et du type de produit recherché (prêt ou apport en capital…)
Il faut aller chercher les bons moyens, étape par étape : il ne s’agit pas d’un parcours à suivre dans un ordre rigoureux car il se peut aussi qu’il y ait des allers-retours vers le business plan si la stratégie de financement ne tient pas la route.
Je vous propose ici de naviguer à travers ces différentes pistes pour nourrir votre réflexion.
Le meilleur des financements, c’est celui qui est directement lié à vos activités : c’est l’argent généré par votre entreprise dans ses opérations au quotidien. Quelle que soit l’entreprise et son objet social, l’objectif est évidemment de construire un modèle économique viable qui lui permettra de s’autofinancer et trouver un rythme de croisière pour poursuivre durablement ses activités.
Difficile toutefois d’atteindre cet équilibre dès le départ ! L’enjeu est donc « d’amorcer la pompe » et trouver les premiers financements qui, petit à petit, permettront de faire évoluer le projet. Et comme on y arrive difficilement seul, il faut alors trouver les partenaires financiers qui pourront apporter leur soutien dans ce périple. D’où l’importance d’un plan financier solide et complet puisqu’il permet à l’entrepreneur non seulement d’identifier ses besoins avant d’être en mesure de s’autofinancer mais aussi de convaincre des partenaires financiers en leur démontrant les perspectives de viabilité de l’entreprise ! Afin d’avancer dans ce roadtrip, il s’agit d’évaluer et d’aller chercher le carburant nécessaire pour atteindre les prochaines étapes.
Bien souvent, des aides publiques ou privées sont disponibles pour soutenir la création ou le développement d’entreprises. Ayant pour vocation d’offrir un coup de pouce à l’entrepreneur qui se lance, ces aides n’engagent pas à grand-chose si ce n’est un peu de travail administratif : un bon dossier, le respect des conditions et échéances… Qu’il soit public ou privé, via des fondations ou autres acteurs philanthropiques, ce type de financement vise véritablement à vous soutenir pour votre lancement : il n’y a donc pas de raison de s’en priver !
1. Au projet et à son secteur d’activité : en particulier dans des secteurs dont le développement est jugé prioritaire dans l’agenda public ou pour lesquels la rentabilité est moins immédiate (par exemple, pour des entreprises qui intègrent un caractère durable, innovant, social ou éco-responsable…)
💡 Quelques pistes :
2. Aux services utiles à son développement : les chèques-entreprises rassemblent toutes les aides wallonnes pour l’entreprise en phase de démarrage , en croissance ou au stade de la transmission, pour lui permettre d’accéder à différents services à coûts réduits (consultance stratégique, audit énergétique, études de faisabilité, comptabilité, formation, coworking…)
3. Au mode de fonctionnement : différentes aides à l’emploi permettent de réduire le coût à l’embauche d’un travailleur
4. À l’entrepreneur lui-même via des aides au revenus :
La love money, c’est le financement apporté par les fameux «3F » : Friends, Family & Fools, soit vos amis, famille et autres fous qui croient en votre projet à ce stade. Ce financement peut être précieux pour l’amorçage de votre projet entrepreneurial, à un stade où il doit encore murir et où tout reste à démontrer. En effet, vos proches vous aident« parce que c’est vous » et sont prêts à prendre le risque de ne pas récupérer leur mise ou du moins, pas dans un premier temps.
Leur participation peut prendre la forme d’un don, mais aussi d’un prêt ou un apport en capital. Dans ces deux derniers cas de figures, des mécanismes intéressants existent pour vos proches qui (s’)investissent dans votre projet.
Dans tous les cas, la participation de vos proches au financement de votre projet ne doit surtout pas vous empêcher d’envisager les aspects contractuels : si l’entente peut être très bonne aujourd’hui, il s’agit de la préserver et éviter toute complication en cas de conflit mêlant le relationnel et le professionnel. Ne serait-il pas bête de ne plus apprécier les moments entre amis ou en famille à cause d’un enjeu financier lié à l’entreprise ? Cela vaut la peine de présenter votre projet de manière professionnelle et complète, et de prendre le temps de rédiger dans un document écrit l’engagement de chaque partie au travers d’une convention d’actionnaires.
Au-delà de votre cercle proche, vous pouvez faire appel à l’épargne citoyenne de manière plus large afin de gonfler votre apport. Dans ce cadre, le crowdfunding est une option flexible qui permet d’accéder aux différents produits de financement :
De nombreuses plateformes de crowdfunding existent aujourd’hui et permettent de faire appel à l’une ou l’autre forme de financement, dans des secteurs plus ou moins spécifiques.
Si le crowdfunding peut s’avérer utile pour rassembler des fonds d’amorçage, l’enjeu n’est pas exclusivement financier : une grande partie de la valeur vient de l’opportunité de confronter votre proposition de valeur au marché, de tester l’engouement de vos cibles, mais aussi de la communication qui entoure toute la campagne. C’est l’occasion en effet de mettre en avant l’entreprise et ses activités, pour mobiliser et élargir la communauté qui gravite autour du projet. Attention, c’est là aussi l’enjeu clé d’une campagne de crowdfunding car cette mise en avant ne se fait pas sans énergie et sans coût : en effet, ce mode de financement s’accompagne nécessairement d’une stratégie marketing correctement préparée et demande un niveau d’implication élevé.
Qu’il s’agisse d’aides publiques ou privées, de « love money » ou crowdfunding, ces fonds permettront soit de mettre le projet en route, soit de renforcer les fonds propres au démarrage et créer un effet de levier qui facilitera la recherche de financements plus importants auprès d’autres acteurs financiers.
Au-delà des fonds « d’amorçage» et si vous avez besoin d’un financement plus important, vous devrez alors vous poser cette grande question : êtes-vous prêts, ou non, à ouvrir votre capital ? Cette réflexion est fondamentalement stratégique : en permettant à d’autres acteurs de financer votre entreprise en capital, vous acceptez d’en partager la gouvernance puisqu’ils reçoivent, en contrepartie de leur apport, des parts de l’entreprise. Il s’agit donc d’une solution dilutive, c’est-à-dire qu’elle « dilue » votre part dans l’entreprise dont les investisseurs (les actionnaires) deviennent « co-propriétaires ».
La dette est au contraire une solution non dilutive : les fonds apportés à l’entreprise ne lui appartiennent pas mais lui sont prêtés, pour une durée déterminée avec un plan de remboursement bien défini, sans incidence sur la gouvernance de l’entreprise. L’avantage pour l’entrepreneur est évidemment la neutralité de ce type de financement puisqu’il reste « seul maitre à bord ». Par contre, cette solution n’est pas toujours accessible : bien souvent, le prêteur exige un certain niveau de fonds propres (le capital que vous avez pu rassembler et dont l’entreprise dispose) et de garanties (ce que vous pouvez apporter comme couverture de la somme prêtée en cas de difficulté de remboursement).
Une solution non dilutive classique est de se tourner vers les banques ou autres organismes de crédit. Toutefois, l’obtention d’un crédit n’est pas gagnée d’avance : les besoins couverts par ce type de financement sont a priori peu risqués et il faut convaincre le banquier de la fiabilité des porteurs de projets et de leur plan d’affaires, démontrer la capacité de remboursement via la rentabilité prévisionnelle et apporter des garanties suffisantes.
A ce stade, votre apport en tant que porteur du projet est essentiel : les banques ne prendront aucun risque et voudront s’assurer que l’entreprise dispose d’un niveau suffisant de fonds propres, qui témoigne d’un équilibre satisfaisant par rapport aux engagements financiers de l’entreprise et démontre que vous, ou d’autres partenaires que vous avez pu mobiliser, sont prêts eux aussi à parier sur le succès du projet en y apportant du capital !
Une solution existe toutefois pour les entrepreneurs qui parviennent difficilement à accéder au crédit bancaire, qui ont peu de moyens et ne parviennent pas à mobiliser les fonds propres nécessaires pour rassurer le banquier ou d’autres investisseurs :le microcrédit. La solution est coûteuse, avec un taux d’intérêt avoisinant les 8% (contre les2% qui peuvent être attendus auprès d’un organisme bancaire), mais bien utile si vous disposez de peu de fonds propres. Le microcrédit représente alors parfois la seule solution de financement accessible (c’est parfois le cas pour des jeunes entrepreneurs qui n’ont pas encore mis d’économies de côté, s’ils ne peuvent pas solliciter l’aide de leur entourage).
Enfin et pour un coup de pouce non négligeable, la Sowalfin (société wallonne de financement et de garantie des PME) propose différentes solutions pour faciliter le développement des jeunes entreprise en Région Wallonne. Pour renforcer ou compléter l’obtention d’un crédit bancaire, elle propose par exemple des garanties (elle se porte garante pour le remboursement d’une partie du prêt, ce qui permet de rassurer les banques et diminuer la pression sur l’entrepreneur) et des prêts subordonnés (elle octroie un prêt supplémentaire à celui de la banque, en acceptant un risque plus important puisque ces prêts ne devront être remboursés qu’après remboursement de la banque). Pensez à demander à votre banquier pour accéder à la garantie Sowalfin et au produit mixte automatique.
Si vous êtes prêts à ouvrir votre capital, vous pouvez faire monter à bord des actionnaires qui vous permettront d’aller plus vite, plus loin… L’accès au financement bancaire étant fortement limité, ce type de financement vous permettra non seulement d’accélérer le développement du projet, mais aussi de créer un effet de levier important qui facilite l’accès à des solutions de prêts (vous augmentez en effet vos fonds propres, signe rassurant pour un éventuel prêteur). Enfin et au-delà du financement, ces nouveaux actionnaires peuvent apporter un réseau, une certaine expertise sectorielle ou de gestion, ou consacrer du temps au développement du projet.
Quoi qu’il arrive, vous vous apprêtez à faire un bout de chemin ensemble et il est essentiel, avant de vous lancer, d’y réfléchir à deux fois : quelles sont vos attentes vis-à-vis de vos investisseurs ? Quel mix d’investisseurs ? Qu’ont-ils à offrir ? Sont-ils alignés avec les valeurs et la raison d’être de l’entreprise ? Pourront-ils suivre si des fonds doivent être levés à nouveau lors d’un second tour ? Quel sera l’impact en termes de gouvernance et d’obligations administratives ?
Au-delà de ces réflexions stratégiques essentielles, il faut aussi couvrir juridiquement les différents aspects de la collaboration via une convention d’actionnaires sérieusement réfléchie : c’est votre contrat de mariage pour les années à venir ! L’aide d’un expert est donc précieuse pour rédiger ce document essentiel, dans lequel une série de clauses et de mécanismes juridiques permettent de régler différents cas de figure et vous aider, notamment, à garder le contrôle de votre entreprise.
Une réflexion quant à la valorisation de l’entreprise est alors nécessaire, puisque c’est le rapport entre la valeur de l’entreprise et l’apport de l’investisseur qui va déterminer le nombre de parts auxquelles ce dernier aura droit. De manière très simple, si votre entreprise vaut 8€ et qu’un investisseur en amène 2, la valeur de l’entreprise passe à 10€ et vous en êtes propriétaire à 4/5, contre 1/5 pour ce nouvel investisseur. Cette réflexion est essentielle puisque le résultat va orienter la gouvernance de l’entreprise mais l’exercice est également périlleux : il s’agit en effet de trouver « le juste prix », sachant qu’il existe différentes approches pour ce calcul et qu’une valorisation trop faible entrainera trop de pouvoir dans les mains des nouveaux actionnaires, tandis qu’une valorisation trop élevée compliquera toute levée de fonds ultérieure.
💸 Parmi vos potentiels compagnons de route, les business angels et autres investisseurs privés sont des investisseurs privés prêts à prendre le risque de vous soutenir dès les premières étapes de votre parcours et qui, pour compenser cette prise de risques, attendent un certain rendement sur le capital investi.
En Belgique, le réseau principal de business angels est BeAngels. Ils offrent notamment un outil spécifique, la SIBA Étudiants Entrepreneurs : une Structure d’Investissement pour Business Angels, qui propose du financement en capital aux jeunes entrepreneurs qui se lancent (pour des montants a priori inférieurs à un investisseur classique et plus adaptés à leurs besoins).
La Sowalfin propose quant à elle de mettre en relation, via la plateforme Euroquity, les sociétés avec les partenaires de leur développement, en particulier les investisseurs.
Vous pourrez ensuite envisager de faire appel à des fonds d’investissements regroupant de multiples investisseurs. Il s’agit d’investisseurs professionnels spécialisés qui interviennent à un stade plus mature de votre projet et proposent un financement plus important. Ils peuvent intervenir en capital, mais aussi sous forme de prêts ou via des solutions mixtes comme le prêt convertible.
Ces fonds occupent chacun un positionnement distinct sur le marché et peuvent être publics ou privés, sectoriels ou généralistes… Leur particularité, c’est qu’ils ont souvent une identité et un positionnement clair, qui les poussent à vouloir jouer un rôle dans le financement de projets en ligne avec la thèse d’investissement du fonds.
On retrouve par exemple les investisseurs institutionnels tels que Noshaq, Sambrinvest, InvestSud… Ou des organisations privées qui proposent des fonds d’investissement dans des secteurs thématiques spécifiques comme l’innovation sociétale, les objectifs de développement durable… Ces fonds cherchent alors à soutenir des acteurs dans ces secteurs, pour lesquels ils disposent en outre d’une expertise sectorielle qui peut s’avérer intéressante. C’est là aussi la philosophie des fonds à impact ou impact investing, qui poursuivent des objectifs clairs et ambitieux d’impact sociétal et/ou environnementale et cherchent donc activement à soutenir des entreprises qui contribuent à accroître l’impact du fonds.
Enfin et si la philosophie même de votre entreprise vise à intégrer vos parties prenantes dans votre mode de fonctionnement et de gouvernance, vous envisagerez peut-être de créer votre entreprise selon le modèle coopératif. Cette forme d’entreprise vise avant tout à rassembler autour d’un projet commun différents acteurs ayant des intérêts convergents, en leur permettant de prendre des parts de la coopérative et de participer à sa gestion. La société coopérative implique donc des enjeux spécifiques sur la manière de lever des fonds ou de prendre des décisions. Il faudra en effet faire appel à l’épargne des coopérateurs, existants ou nouveaux, qui partagent les valeurs du modèle coopératif et en acceptent les principes de fonctionnement et de gouvernance.
Vous démarrez un beau road trip qui ne s’arrête pas avec le choix d’une solution de financement. Le parcours va vous confronter à des décisions stratégiques pour structurer le financement de votre entreprise en un ensemble cohérent dont les éléments se renforcent pour offrir une solution complète aux besoins de l’entreprise.
Dans tous les cas, il est essentiel de présenter aux interlocuteurs financiers ce qu’ils financent, vos attentes liées à vos besoins financiers et ce qu’ils permettront de réaliser.
Pensez, comme pour votre véhicule, à regarder régulièrement la jauge de carburant et à l’évaluer en fonction de vos prochaines étapes, pour passer si nécessaire par une station qui vous convienne avant de retourner on the road again !